La grossesse ainsi que son aboutissement est une aventure merveilleuse puisqu’elle permet de donner la vie. Et, comme toutes les aventures véritables, elle n’est pas sans difficulté. Si la grossesse n’est pas une maladie, bien au contraire, il reste que l’organisme maternel subit pendant cette période toute une série de modifications physiologiques, anatomiques, métaboliques et psychiques, qui créent un état bien particulier. Cet état spécifique de la grossesse exige une adaptation constante. Si certaines femmes ont une grossesse facile jusqu’à la fin, beaucoup d’autres sont incommodées à un moment ou à un autre de cette période de leur vie.
L’acupuncture et le suivi de grossesse
Étant d’abord une médecine préventive, l’acupuncture peut jouer un rôle très efficace dans le suivi de la grossesse. Elle présente l’avantage majeur d’éviter ou minimiser les recours aux médicaments dont on redoute les effets tératogènes, c’est-à-dire les risques de malformations du foetus. De plus, des séances d’acupuncture permettent à la femme enceinte de prendre un temps d’arrêt, de se reposer, de s’allonger, de se détendre, toutes choses qui ont un effet bénéfique sur son état et l’incitent à prendre soin d’elle dans une période exigeante de sa vie. La femme enceinte aura avantage à consulter un acupuncteur, qui, par la prise de pouls, l’examen de la langue et un interrogatoire minutieux, peut détecter les divers troubles de grossesse. L’identification précoce d’un déséquilibre permet un traitement facile, prévenant ainsi certaines complications futures.
Durant la grossesse l’acupuncture permet de :
- soulager les nausées et vomissements
• soulager l’anxiété et l’angoisse
• traiter les saignements de nez
• traiter la sinusite de grossesse
• traiter le tunnel carpien de grossesse
• traiter la constipation
• traiter les troubles de la circulation, les enflures et les lourdeurs des jambes
• soulager les douleurs lombaires, du sciatique, les douleurs abdominales et pelviennes
• prévenir certaines menaces de travail préterme (MTPT)
• traiter l’oligoamnios (liquide amniotique insuffisant)
• modifier la position du foetus en cas de présentation en siège, idéalement entre la 30e et 34e semaine de grossesse.
Préparation à l’accouchement:
- favoriser le déclenchement du travail en cas de dépassement du terme
• favoriser l’assouplissement du col et du périnée
• stimuler la contractilité utérine
L’acupuncture en milieu hospitalier
L’acupuncture lors des accouchements à l’hôpital est pratique courante en Europe et tend à se généraliser au Québec, et ce, avec des résultats des plus intéressants. La combinaison de médecines complémentaires permet en effet de faire face aux cas d’urgence tout en traitant les accouchements de façon naturelle.
Le soulagement des douleurs de l’accouchement
La naissance est un moment privilégié de la vie et la femme est appelée à y jouer un rôle très actif. L’acupuncture pratiquée pendant le travail permet d’en atténuer la douleur et facilite ainsi la participation de la mère à l’accouchement. En plus d’apporter un effet relaxant, les traitements vont favoriser tout le processus de l’accouchement, sans avoir de conséquences néfastes ni sur la mère ni sur le bébé. Il est à noter que l’acupuncture n’est pas incompatible avec l’anesthésie péridurale, toutes deux étant parfois complémentaires. De plus, l’acupuncture réduit en moyenne le temps de travail de 4 à 6 heures chez les femmes qui accouchent pour la première fois.
Au cours de l’accouchement l’acupuncture permet de:
- réduire le temps de travail
• soulager les douleurs postérieures, antérieures et latérales
• stimuler la descente foetale
• traiter les ralentissements du travail
• favoriser l’assouplissement du périnée
• réduire les risques de césarienne et donc les souffrances associées
• diminuer la médication (péridurale notamment)
• écourter la période de délivrance et traiter la rétention placentaire
Après l’accouchement l’acupuncture permet de :
- traiter les tranchées utérines
• traiter la dépression post-partum et le «baby blues»
• réduire le temps de récupération des séquelles possibles de l’accouchement (oedème, épisiotomie, hémorroïdes)
• traiter les problèmes d’allaitement (trop ou pas assez de lait) et les troubles aux seins
Fréquence des traitements
Normalement, la femme dont la grossesse se déroule bien devrait voir son acupuncteur une fois par mois jusqu’à la fin du huitième mois de grossesse et à raison d’une fois par semaine durant le neuvième mois. Ces dernières séances sont destinées à calmer l’anxiété, à soulager la fatigue et à favoriser l’assouplissement du périnée et du col de l’utérus. Ainsi, les femmes enceintes arrivent à terme dans de bonnes conditions physiques et psychologiques. De plus, l’acupuncteur peut être présent lors de l’accouchement et au besoin après celui-ci. Dans tous les cas, le suivi acupunctural est adapté à la patiente, il n’y a pas de modèle fixe.
Pour en savoir plus…
Contactez un acupuncteur membre de l’Association des acupuncteurs du Québec.
Cet article a été rédigé par l’Association des Acupuncteurs du Québec