Sous la peau existent douze méridiens correspondant à autant d’organes, où circule le Qi. Les aiguilles implantées dans ces méridiens, en des points particuliers, agissent sur l’organe correspondant afin de maintenir l’énergie vitale de l’organisme (Qi). Ceci permet de rééquilibrer l’organisme afin de renforcer ses défenses naturelles et son pouvoir d’auto guérison. L’acupuncture est une médecine holistique globale
Qu’est-ce que l’acupuncture ?
L’exercice de l’acupuncture constitue tout acte de stimulation, généralement au moyen d’aiguilles, de certains sites déterminés de la peau, des muqueuses ou des tissus sous-cutanés du corps humain dans le but d’améliorer la santé ou de soulager la douleur.
Par contre, contrairement à ce que l’on pourrait croire, les aiguilles ne sont pas le seul moyen de prodiguer des traitements d’acupuncture. L’acupuncteur peut également utiliser d’autres actes de stimulation comme la chaleur (moxibustion), les pressions (ventouses, massage tuina, acupression), l’ajout de stimulation électrique (l’électro-acupuncture) ou d’un rayon lumineux (laser doux) pour accomplir les mêmes objectifs.
La sélection des méthodes de stimulation
Elle est déterminée par l’acupuncteur et basée sur l’état de santé du client, son bilan énergétique, la localisation de la douleur ou des symptômes et la palpation des zones et méridiens impliqués.
La sélection des points
Bien que les points d’acupuncture sont principalement situés sur les méridiens classiques, il existe plusieurs points qui ne le sont pas du tout. Parmi ces points on retrouve les points hors méridiens fixes et les points situationnels. Les points hors méridiens fixes sont répertoriés et ont des positions et indications précises tandis que les points situationnels représentent des points douloureux ressentis par le patient ou palpés par l’acupuncteur. La littérature classique en MTC appelle ces points douloureux des points ASHI.
Objectifs du traitement
La stimulation des points, qu’ils soient sur le trajet ou non des méridiens vise à calmer la douleur, l’inflammation et l’irritation ressentie ET/OU à favoriser la vitalité d’une région, d’un organe ou d’une fonction de l’organisme. L’objectif est d’agir le plus efficacement sur une problématique spécifique ou un ensemble de symptômes.
L’opinion populaire laisse souvent entendre que les effets de l’acupuncture reposent sur la croyance qu’on en a. Or, il n’en est rien!
Il est maintenant prouvé qu’il y a une réponse intégrée du corps à la suite d’une stimulation d’un point d’acupuncture. Une cascade d’événements biologiques complexes sont engendrés et ont été mesurés par les techniques modernes de recherche. Cet article vous propose les différentes réactions de l’acupuncture sur notre corps. La recherche continue encore à ce sujet.
Ce fut les effets positifs de l’acupuncture observés chez les petits enfants et les animaux qui ont aidé à pousser le milieu médical à tenter d’en expliquer l’origine des effets. Grâce à la technologie de pointe et aux nouvelles découvertes médicales, la science nous fournit désormais des réponses. À partir de multiples résultats de recherches scientifiques, on peut expliquer l’effet de l’acupuncture par l’action de plusieurs systèmes biologiques, soit les systèmes nerveux, hormonal, vasculaire et immunitaire.
NEUROLOGIE
L’étude de la douleur a permis de démontrer que l’acupuncture agit sur des fibres nerveuses périphériques spécifiques qui désactivent la transmission de la douleur au système nerveux central et permet de moduler la maladie. Par contre, plusieurs autres études confirment que cette action particulière de l’acupuncture, bien que mesurable, ne peut expliquer à elle seule tous les effets produits par l’acupuncture.
ÉLECTROPHYSIOLOGIE
Les points d’acupuncture et les méridiens peuvent être détectés électriquement. Plus encore, les recherches sur les propriétés bioélectriques, électrophysiques et électromagnétiques des points et des méridiens appuient l’hypothèse de l’existence des méridiens en tant que système de transport d’informations.
NEUROENDOCRINOLOGIE
D’autres études démontrent l’action de neurotransmetteurs à divers niveaux du corps. Les substances telles que les bêta-endorphine, enképhaline, sérotonine et substance P sont mises à contribution lors de la stimulation de points ce qui explique les actions physiologiques de l’acupuncture. Une multitude de recherches ont permis de mesurer ces variations de substances dans le cerveau et dans le liquide céphalo-rachidien.
SYSTÈME CIRCULATOIRE \ HÉMATOLOGIE
L’explication des effets de l’acupuncture, toujours d’après les résultats de recherches scientifiques, nécessite la participation du système circulatoire sanguin. Il est prouvé que le fait de stimuler certains points permet de changer la chimie du sang. On mesure des variations sanguines d’éléments biomoléculaires tels que les immunoglobulines, tromboxanes, endothélines et prostacyclines, autant au niveau central que périphérique. Des études démontrent qu’il se produit des changements quantitatifs sur certaines enzymes, hormones, globules rouges et blancs, plaquettes etc. En même temps, des modifications vasomotrices visibles dans le cerveau et en périphérie ont été observées.
SYSTÈME LYMPHATIQUE
D’autres effets de l’acupuncture se manifestent au niveau de la circulation lymphatique qui sert de vecteur à un flux ionique le long des aponévroses musculaires et qui influence la circulation des fluides interstitiels péri-vasculaires. Il y a modification des capacités osmotiques des membranes cellulaires.Juillet 2002
ACTION BIO-ÉLECTRO-MAGNÉTIQUE
Les résultats d’études nous obligent à nous référer à des principes qui vont au-delà des modèles médicaux conventionnels. Pour expliquer certains phénomènes, il faut faire appel à des connaissances récentes en physico-chimie et dans le domaine biomoléculaire. Ainsi, on observe des modifications de l’électricité statique à la surface de la peau. On observe aussi une migration des ions dans le liquide interstitiel, provoquée par la stimulation de l’aiguille. L’acupuncture provoque aussi des phénomènes de semi-conduction au niveau des membranes musculaires.
IMAGERIE FONCTIONNELLE PAR RÉSONANCE MAGNÉTIQUE
L’imagerie par résonance magnétique du cerveau démontre qu’il y a activation de zones et de structures précises du cerveau, à la suite d’une stimulation de points d’acupuncture. Cette nouvelle technologie apporte un nouvel éclairage et des preuves indéniables des effets de l’acupuncture sur des mécanismes biologiques multiples du corps. L’une des nombreuses recherches en acupuncture qui utilise cette technologie nous vient de la Northwestern Radiology – Medical Faculty – Evanston University, Illinois, É.-U., juillet 2002 (*). http://www.radiology.northwestern.edu/research/neuro/acupuncture.cfm
Les sujets de l’étude avaient été informés qu’ils recevraient une forme d’acupuncture durant l’imagerie. Les sujets n’avaient aucune connaissance de l’acupuncture. Les chartes fonctionnelles résultantes pendant l’IRM du cerveau démontrent que lorsqu’on stimule un point d’acupuncture reconnu pour son action sur les yeux, le cortex visuel du cerveau est activé, et quand on stimule un point d’acupuncture reconnu pour les oreilles , le cortex auditif du cerveau est activé. Cette étude fut soutenue financièrement par le National Center for Complementary and Alternative Medicine, qui fait partie des National Institutes of Health des États-Unis. D’autres investigations précises porteront sur la durée de l’activation, l’effet de la combinaison de certains points et de ce qui se produit si on utilise des «faux points».
Pour en savoir plus…
Contactez un acupuncteur membre de l’Association des acupuncteurs du Québec.
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Cet article a été rédigé par l’Association des acupuncteurs du Québec.
©Association des acupuncteurs du Québec
L’ACUPUNCTURE: AU-DELÀ DE LA CROYANCE
Article écrite suite au consensus émis en 1997 sur l’acupuncture par le National Institue of Health
Current bibliographies in Medicine : Acupuncture scientific review from January 1970 to October 1997
National Library of Medicine – National Institutes of Health – Archives https://www.nlm.nih.gov/archive/20040823/pubs/cbm/acupuncture.html
Kaptchuk T.J., Acupuncture: theory, efficacy, and practice. Ann Intern Med (United States), Mar 5 2002, 136(5) p374-83
Division of Research and Education in Complementary and Integrative Medical Therapies, Beth Israel Deaconess Medical Center, Harvard Medical School, Boston, Massachusetts 02215, USA.
I. Lund, T. Lundeberg, Mechanisms of acupuncture, Acupunct Relat Ther (2016),
http://dx.doi.org/10.1016/j.arthe.2016.12.001
Autres articles traitant de l’acupuncture:
http://www.newsfix.ca/2013/06/20/acupuncture-may-lessen-depression-symptoms/
http://www.healthcmi.com/acupuncturist-news-online/783-pcosdepression
http://www.healthcmi.com/acupuncturist-news-online/784-strokeli11st36